Maison et objet septembre 2012 : un retour au calme.
Avec cette épisode de Maison et Objet, on revient à ce qui coule de source et fait l ‘essence de la vie. On calme le jeu. On oublie l’inutile, le superficiel. On se déleste des artifices. On réconcilie l’ancien, l’actuel et l’avenir. L’heure est à la contemplation de la beauté dans la sobriété. On est dans le luxe minimaliste.
. Retour au Minimum selon Elizabeth Leriche
On fait le choix du meilleur en privilégiant le moins. On allège. Les géométries sont épurées, les lignes sont simples. On joue sur les transparences des matières. Les créations sont toute en discrétion,légèreté et fluidité et nous invitent à la contemplation. Cela incite au calme, à la rêverie et une certaine sensualité s’en dégage. On est dans un véritable ascétisme stylistique ce qui met en avant l’essence du Beau dans toute sa pureté.
Le luminaire Courtesy Asteri “Sorry Giollo3” Catellani & Smith allège notre lumière et les ombres s’évanouissent et cela créée de nouvelles perceptions.
Avec la table 25 de Bruno Fattorini and Partners pour Desalto, le minimaliste est poussé à l’extrême.
Avec “The Line” de Ron Gilad, Dilmos Gallery, le minimaliste est poussé à l’extrême.
“Kishu”collection de Maya Selway
“Melt Chair” K% The Black & Black Collection
On va à l’essentiel ce qui apporte une forte charge émotionnelle. Les designers explorent la voie d’une expression tridimensionnelle. Leurs créations nous incitent à voir un nouvel espace. Nous percevons les objets d’une nouvelle manière et surtout leur rapport avec l’espace semble différent.
Kose : Vase « Dama » et « Amphora »
Avec “Object dependency, c’est une exploration de nouvelles formes. On renverse la nature et la logique de la relation meuble/objet.
La collection créée par Nendo présente des meubles dépendants qui ne peuvent exister sans les objets pour lesquels ils ont été créées.
Ici ce sont les objets qui stabilisent le meuble et lui permettent de réaliser sa fonction. En plus de cet apport de stabilité, l’accumulation des objets sur le meuble à d’autres effets inattendus : elle peut permettre de régler l’inclinaison d’une lampe ou encore de dédoubler une étagère.
Ainsi agencés, es livres, tasses et bouteilles permettent aux meubles de remplir pleinement leur fonction.
Avec “Sound Cloud” de Kazuhuro Yamanaka pour Saaz, l’objet hybride source de lumière et de son se présente sous la simple forme d’un grand monolithe de verre.
A suspendre ou à poser, ce grand monolithe est transparent à l’état OFF et il diffuse à l’état ON une lumière non éblouissante. Via une connexion sans fil à un smartphone ou un ordinateur équipé de bluetooth, le verre par ailleurs éclairant devient une enceinte capable de diffuser la musique de son choix.
Fidèle à lui-même, le designer réussit à transcender la dimension technologique du matériau pour en révéler l’intrinsèque poésie. En alliant la transparence, le son et la lumière, il produit une forme de nuage sonore surprenant qui inaugure ainsi une nouvelle manière d’écouter de la musique.
Certains designers vont même jusqu’à faire disparaître les objets ou du moins nous inviter à percevoir de nouveaux espaces.
“Faint table” de Patricia Urquiola
Cette table monolithique est en verre transparent ultra-léger. Le bout de table présente une finition blanche qui se dérobe progressivement jusqu’à disparaître et devenir complètement transparent à l’autre bout. Ce processus compliqué de production donne au meuble un effet magique d’évanescence.
Avec le canapé “Blur” de Marc Thorpe pour Moroso, le designer nous laisse nous interroger sur notre rapport avec l’espace, les dimensions.
A travers une impression de disparition, le sofa Blur nous semble complètement d’une autre dimensions.Nous perdons totalement les échelles. Il semble se dissoudre dans la pièce.
. Un retour aux éléments selon François Bernard.
Autour du feu, de l’eau, de la terre et de l’air, il propose une vision actuelle d’objets et de meubles qui associent des formes archétypales, moléculaires, géométriques, abstraites.
Ici les objets sont riches d’émotion, de sensation. Simples mais pas simplistes, il invite à la rêverie, au calme de par leurs formes, de par leurs aspects de surface ou les propriétés physiques de leurs matières. Ils semblent hors du temps.
On s’inspire de la météorologie, de la climatologie, des molécules. On reprend certaines couleurs. On joue avec la légèreté, la pesanteur, la puissance, la transparence, la force, la fluidité. Ici tout est référence aux quatre éléments.
Avec la terre, on reprend les couleurs du marbre, les formes des arbres. On utilise la pierre brute.
Le feu invite à la chaleur, au dynamisme, à la couleur rouge.
L’eau nous incite à la réfléxion. Tous les bleus sont possibles du bleu lagon, au bleu glacier. L’eau existe sous différentes formes et ici les objets apparaissent léger comme des bulles de savons, translucide…
Dans l’eau, se meuvent différentes créatures très inspirantes pour les designers.
L’air invite à la rêverie, la légèreté, la fluidité.
Nous pensons aux nuages, au vent.
. Yes Future selon Vincent Grégoire.
Ici les innovations accélèrent les énergies positives.
Ici c’est un véritable retour à l’essentiel. Malgré la crise, on a envie de se projeter vers l’avenir, on a envie de percevoir de petits signes annonciateurs de lumière, de petits changements et de petites révolutions. YES Future, embarque le visiteur à bord d’un vaisseau spatial qui regroupe des nouveautés aussi bien d’un point architecture,design, déco, électronique, gastronomie, beauté, mode, accessoires, locomotion.
Chaise Memory de Tokujin Yoshioka pour Moroso
Cette chaise à base d’un tissu d’aluminium recyclé, se métamorphose de façon unique à chaque fois qu’une personne siège dessus. Elle peut s’adapter à la forme de l’assise de l’utilisateur.
“Décafé” de Raul Lauri Pla.
Ce designer renouvelle les matériaux recyclables. Il utilise ici des résidus de café pour concevoir une matière sensuelle et raffinée, habillant nos produits du design quotidien.
La collection “Kisimi” de bois brulés par Bleu Nature.
Cette collection est réalisée en verre acrylique et bois flottés. Coulés à froid, étuvés puis polis, les blocs de verre acrylique emprisonnent le bois. Des bulles d’air aléatoires les caressent, le hasard agit. Ainsi la beauté de ces bois est cristallisée. Chaque Kisimi est une pièce unique.
“Waelice” by Nodesign.
Il s’agit d’un système interactif de modules lumineux. On peut intervenir sur chacun d’eux afin d’en modifier l’intensité lumineuse et la couleur et ainsi créer des combinaisons uniques et poétiques. Cette action peut se faire à distance via un smartphone ou directement par simple commande gestuelle, le luminaire étant équipé de capteurs permettant de lire les mouvements.
Avec “Koishilam” de Noel Zahra, la plante s’improvise DJ.
Cette station audiovisuelle enregistre en effet l’activité énergétique de la plante, qui est transformée en manifestation sonore et visuelle.
Après cette visite très instructive, je vous conseille de faire votre retour au calme….